Un bon gros pamphlet contre l’appareil soviétique bien caricatural ! Les gens d’en face se passe en Géorgie, à l’époque une république d’URSS et on y suit Adil bey, consul turc candide fraîchement arrivé.
Et tout y passe et Simenon ne recule devant aucun stéréotype : espionite aiguë, empoisonnement, dénonciations arbitraires, exécutions sommaires, pénurie alimentaire, bureaucratie inefficace, faim, alcoolisme des corps consulaires, prostitution… Tout y passe !
Un amusant cliché suivi d’une romance un peu bâclée
« Comment ! vous avez du pain blanc ! »
Les deux Persans entraient dans le salon, le consul et sa femme, et c'était celle-ci qui s'extasiait devant la table couverte de sandwiches joliment arrangés.
Les impressions défavorables ressenties par Adil bey à son arrivée dans la petite ville populeuse et maussade où l'appellent ses fonctions de consul se précisent de jour en jour : l'inconfort délibéré de son installation, les contacts décevants avec l'administration soviétique, la méfiance agressive des gens qui l'entourent. Elles atteignent le malaise lorsqu'il constate qu'un couple, les Koline, l'épie des fenêtres d'en face. Or Sonia, sa secrétaire, habite chez eux.