Petite philosophie des arguments fallacieux

Ciel donc, ce petit bouquin d’apparence anodine ne serait-il pas justement l’exemple de ce qu’il dénonce ?

L'argument de la modération, qu'on appelle parfois «sophisme du gris», suggère qu'une position de compromis - peu importe ce qu'elle est - est la bonne du simple fait qu'elle se trouve entre deux extrêmes, comme si la vérité se trouvait nécessairement à mi-chemin entre deux positions opposées.
10000 manifestants selon la police, 30000 selon les organisateurs.
Mais souvent ce qu'on appelle « juste milieu » n'est que rarement... juste!
Et alors? D'autres font bien pire ! « Je devais faire quelque chose » Suggère que faire quelque chose d'inutile est mieux que de ne rien faire du tout.
Petite philosophie des arguments fallacieux de Luc De Brabandere

Après une première partie plutôt rigoureuse dans laquelle l’auteur liste différentes embrouilles et sophismes suivie d’outils permettant de les détecter, voilà qu’il s’en prend à l’Internet.

 Arrêtons donc de dire qu'« Internet n'est ni bon ni mauvais, cela dépend de l'usage que l'on en fait ». 
Non, Internet est bon et mauvais. En même temps, au même moment, pour les mêmes utilisateurs. On y trouve le gérable comme l'incontrôlable, le poison comme le remède. Donner à Internet le statut d'un outil neutre dont l'utilisateur serait supposé lire le mode d'emploi, c'est une dérobade du genre « on ne peut s'opposer au progrès », une démission du genre « cela nous échappe complètement » ou une pirouette sémantique du style « responsable, mais pas coupable ».

Mais là, hélas, la même rigueur n’est plus de mise et les prémisses ne sont plus aussi clairement établies, les faits semblent se mélanger aux opinions pour philosopher sans trop se tracasser de sourcer ou de citer

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'art de raisonner est une discipline essentielle, à la fois bien ancienne, mais aussi particulièrement actuelle depuis que l'informatique a envahi une grande partie des activités humaines.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un livre rempart pour se protéger des idées toxiques !

Un argument fallacieux, autrement appelé « sophisme » dans la tradition aristotélicienne, est un argument truqué volontairement pour induire l'autre en erreur. Il donne l'apparence d'un raisonnement correct, il a un côté éblouissant, mais l'argumentation y est falsifiée, viciée ou piégée.
Fake news, novlangue politique et managériale... les arguments fallacieux reviennent aujourd'hui en force car avec Internet, les sophistes disposent d'une arme de persuasion massive.
Dans ce nouvel opus, Luc de Brabandere perce leurs mystères, pour nous permettre de les déjouer. Face à eux, il oppose la pensée critique qui s'avère indispensable lorsque l'on est confronté aux fourberies argumentaires des professionnels du débat ou de la négociation

De la vérité dans les sciences

Si la phrase suivante ne vous effraie pas :
Le solipisme désuet d’une vérité corespondantiste visant la plurivocité du « vrai » dans une dimension aléthique où la science est le vérace et le solide d’un point de vue ontique des multitudes mouvantes des métonymies d’un outil précieux au niveau praxique qui permet l’extraction dans l’immanence de l’inchoactif d’une inspiration de la précession du périhélie de Mercure alors que la science joue avec ses propres linéaments d’un savoir théorétique qui aboutirait à un nihilisme axiologique…

OK, j’ai triché… mais voilà, le langage est plutôt soutenu et les références quelque peu obscures pour un béotien.

De la vérité dans les sciences de Aurélien Barrau

Et malgré tous ces mots que je n’avais jamais encore rencontrés, voilà un essai sympa qui à qui croirait encore à l’unicité d’une vérité première, absolue et intemporelle.

Mais bon.. c’est quand même des mots spéciaux, non ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qu'est-ce que la science ? Peut-elle découvrir "la" Vérité ou seulement des vérités provisoires et partielles ? En se fondant sur les théories physiques récentes et en empruntant à la philosophie du XXe siècle, Aurélien Barrau propose un cheminement rigoureux mais accessible pour tenter de définir la science et comprendre son rapport à la Vérité.
"Ce petit texte donne peu de réponses. Il pose également peu de question.
Il entend seulement plonger le lecteur dans un certain inconfort, propice à la réflexion"