Encore un Maigret « atypique ». C’est amusant comme toutes ces enquêtes semblent similaires et pourtant comme chacune se démarque à sa façon.
Ici, le commissaire est en « vacances forcées » avec sa femme, envoyé en cure par son médecin à Vichy. Monsieur et Madame qui se promènent de source en source et qui n’y boiront que de l’eau ! Si, si, que de l’eau !
Et c’est alors qu’une femme sera retrouvée morte étranglée. Pris dans l’enquête, Maigret accompagnera le commissaire Lecoeur dans une histoire sordide qui dévoilera un piètre et très touchant meurtrier.
Tu les connais ? demanda Mme Maigret à mi-voix comme son mari se retournait sur un couple qu'ils venaient de croiser.
L'homme aussi s'était retourné, avait souri. Ou aurait même dit qu'il hésitait à revenir sur ses pas pour serrer la main du commissaire.
Une femme, Hélène Lange, a été étranglée à Vichy. Bien qu'elle y ait vécu neuf ans, personne ne sait rien d'elle. Ni d'où proviennent les coquettes sommes d'argent qu'elle recevait à intervalles réguliers. Séjournant là pour une cure thermale en compagnie de son épouse, Maigret s'intéresse entre deux promenades à l'enquête de son confrère et ami Lecoeur. Ce dernier n'aura pas grand mal à arrêter l'assassin. Les petits secrets des soeurs Lange, en revanche, lui donneront davantage de fil à retordre...Comme toujours, Simenon excelle à créer une ambiance, à la rendre palpable. Les kiosques et les jardins de Vichy, les pavillons rococos, le calme teinté d'ennui de la saison thermale forment un parfait contrepoint aux existences, sordides ou pathétiques, qui nous sont finalement révélées.