Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Un groupe de jeune loulous mal assortis attendent que des vieux sortent de leur maison isolée pour en ouvrir le coffre et s’envoler avec l’oseille. Mais (oui, il y a bien évidement des mais !) tout ne se passe aussi facilement que prévu.
Une bande dessinée dans les canons du duo Huppen père et fils avec un début au soleil qui s’enfonce rapidement dans une sanglante noirceur réglée par une loi du talion franchement expéditive.
Un album aux 56 pages contractuelles, le boulot est fait… sans trop de surprises
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Karim rêve de retourner vivre un jour au Maroc, dans une villa au soleil, au bord de la mer. Mais pour ça, il aurait besoin de toucher le pactole. Avec une équipe pas vraiment pro, il décide de s'attaquer à la petite fortune d'un couple de particuliers… Ce sont donc cinq jeunes nerveux et mal préparés qui pénètrent un soir chez les Boisseau, un couple âgé vivant dans une maison isolée en rase campagne. L'idée est d'attendre le retour du couple et de les effrayer suffisamment pour qu'ils dévoilent le code de leur coffre. N'importe qui finirait par céder ! Sauf que Boisseau n'est pas n'importe qui…
Maigret est un commissaire de romans bien spécial. Il fait des erreurs, s’accommode d’affaires non résolues, de tueurs impunis, de butins non récupérés, de voleurs en liberté… Tant que cela lui semble juste ou pas trop déraisonnable.
Maigret (même s’il s’en désole et s’en réjouit à tour de rôle) n’est pas le juge, il n’est même pas la justice. Il est le flic !
Et comme il le dit dans ce voleur paresseux :
En réalité, notre rôle principal est de protéger l’Etat, d’abord, le gouvernement, quel qu’il soit, les institutions, ensuite la monnaie et les biens publics, ceux des particuliers et enfin, tout à la fin, la vie des individus…
« Avez-vous eu la curiosité de feuilleter le Code pénal? Il faut arriver à la page 177 pour y trouver des textes visant les crimes contre les personnes. Un jour, je ferai le compte exact, plus tard, quand je serai à la retraite. Mettons que les trois quarts du Code, sinon les quatre cinquièmes, s’occupent des biens meubles et immeubles, de la fausse monnaie, des faux en écritures publiques ou privées, des captations d’héritages, etc., etc., bref, de tout ce qui se rapporte à l’argent… A tel titre que l’article 274, sur la mendicité sur la voie publique, passe avant l’article 295, lequel vise l’homicide volontaire…»
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Il y eut un vacarme pas loin de sa tête et Maigret se mit à remuer, maussade, comme effrayé, un de ses bras battant l'air en dehors des draps. Il avait conscience d'être dans son lit, conscience aussi de la présence de sa femme qui, mieux éveillée que lui, attendait dans l'obscurité sans rien oser dire.
Sur quoi il se trompait - pendant quelques secondes tout au moins - c'était sur la nature de ce bruit insistant, agressif, impérieux. Et c'était toujours en hiver, par temps très froid, qu'il se trompait de la sorte.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Il y eut un vacarme pas loin de sa tête et Maigret se mit à remuer, maussade, comme effrayé, un de ses bras battant l’air en dehors des draps. Il avait conscience d’être dans son lit, conscience aussi de la présence de sa femme qui, mieux éveillée que lui, attendait dans l’obscurité sans rien oser dire. Sur quoi il se trompait – pendant quelques secondes tout au moins – c’était sur la nature de ce bruit insistant, agressif, impérieux
Si le Jules Maigret des romans (pour les séries télévisées, c’est tout autre chose!) a quelques traits communs avec son homologue de Los-Angeles, Frank Columbo (dont le prénom n’est jamais cité alors qu’on aperçoit parfois celui de Maigret), il y a quand même une très grosse différence : le français fait des erreurs !
Et c’est avec Ernestine que débute ce polar, venant demander de l’aide au commissaire alors que des années auparavant, elle avait fait de la prison par erreur à cause de Maigret… Pas rancunière !
Une histoire de perceur de coffres nocturne qui tombe sur un cadavre qu’il n’aurait pas du voir
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Où Maigret retrouve une ancienne connaissance qui a fait une fin à sa façon et où il est question de Fred-le-Triste et d'une probable dépouille mortelle.
La fiche que le garçon de bureau avait fait remplir et qu'il tendait à Maigret portait textuellement :
« Ernestine, dite la Grande Perche (ex-Micou, actuellement Jussiaume), que vous avez arrêtée, il y a dix-sept ans, rue de la Lune, et qui s'est mise à p... pour vous faire enrager, sollicite l'honneur de vous parler de toute urgence d'une affaire de la plus haute importance. »
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «La Grande Perche», c'est Ernestine, une prostituée qui a eu jadis maille à partir avec le commissaire Maigret. C'est à lui, dont elle a pu apprécier l'humanité et l'indulgence, qu'elle vient confier le secret qui terrorise son mari. Au cours d'un cambriolage chez un dentiste de Neuilly, celui-ci a découvert le cadavre d'une femme dans la maison.
Ainsi Maigret va-t-il faire la connaissance du Dr Guillaume Serre, veuf d'une première femme et, dit-il, quitté par la seconde, une Hollandaise du nom de Maria. Maria a-t-elle vraiment regagné Amsterdam ?
Quels secrets ténébreux partagent le dentiste et sa mère, personnalité dominatrice dont il n'a manifestement jamais su s'affranchir ?
Appelé au secours en toute discrétion par un ministre pris dans un traquenard, Maigret va devoir se mêler des jeux de pouvoirs au milieu des journalistes et sous la pression de l’impatiente opinion publique.
Et il aime pas ça, le Jules ! Mais voilà, il va bien falloir qu’il s’y coltine !
Un bon Maigret, sans mort (tiens, c’est plutôt rare) dans lequel on apprend que le réveil du commissaire, c’est Madame et son café
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Le rapport de feu Calame
Comme toujours quand il rentrait chez lui le soir, au même endroit du trottoir, un peu après le bec de gaz, Maigret leva la tête vers les fenêtres éclairées de son appartement. Il ne s'en rendait plus compte. Peut-être, si on lui avait demandé à brûle-pourpoint s'il y avait de la lumière ou non, aurait-il hésité à répondre. De même, par une sorte de manie, entre le second et le troisième étage, commençait-il à déboutonner son pardessus pour prendre la clef dans la poche de son pantalon alors qu'invariablement la porte s'ouvrait dès qu'il posait le pied sur le paillasson.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Le commissaire Maigret est ici confronté à une sombre affaire politique - un monde qu'il n'a jamais aimé. Un sanatorium pour enfants s'est écroulé par suite d'un glissement de terrain, causant des dizaines de morts. Peu de temps après le drame, la rumeur court qu'un rapport technique avait nettement mis en garde les pouvoirs publics contre le danger. Ce rapport a été remis à Auguste Point, nouveau ministre des Travaux publics, mais le document lui a été volé la nuit suivante. Ses adversaires politiques l'accusent déjà de l'avoir fait disparaître afin de protéger les responsables du désastre. Il fait officieusement appel à Maigret pour retrouver le rapport. Parlementaires corrompus, presse de chantage, cynisme des puissants...
Le commissaire explore de sinistres coulisses. Ce tableau de mœurs n'a pas vieilli, et le drame d'Auguste Point - un homme intègre, dévoué à son pays, légèrement naïf et piégé - rappellera aux lecteurs des affaires plus récentes
Encore un opus bien sympa du commissaire. Une enquête à tiroirs où les réponses trop évidentes déplaisent à Maigret.
Un polar qui commence durement ! On a tiré sur Janvier, une balle lui a traversé le poumon. Pour démasquer le tireur, Maigret va s’installer en planque dans un meublé.
Un livre bien intéressant pour comprendre le système qui précéda les digicodes : les concierges (même si en l’occurrence il s’agit de la propriétaire) qui étaient chargé-e-s d’ouvrir la porte du bas et d’assurer la moralité – et les commérages – de l’immeuble. Mais également bien amusant pour son traitement de la séduction où, pour une maigre fois, Simenon parle à mots couverts des attraits féminins d’une généreuse propriétaire
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Comment Maigret passa une soirée de célibataire et comment elle se termina à l'hôpital Cochin
- Pourquoi ne viendriez-vous pas dîner chez nous, à la fortune du pot?
Le brave Lucas avait probablement ajouté :
- Je vous assure que ma femme en serait enchantée.
Pauvre vieux Lucas ! Ce n'était pas vrai, car sa femme, qui s'affolait pour un oui ou pour un non et pour qui c'était un martyre que d'avoir quelqu'un à dîner, l'aurait certainement accablé de reproches.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Qui a tiré sur l'inspecteur Janvier, tandis qu'il surveillait l'immeuble de la rue Lhomond où habitait le nommé Paulus, recherché pour vol ? Afin de le savoir, Maigret recourt une fois de plus à sa bonne vieille méthode : s'immerger dans la vie quotidienne, observer, deviner, prendre son temps. Le voici installé au coeur d'un vieux Paris tranquille et quasi provincial, dans l'immeuble où règne Mlle Clément, la propriétaire, affable, optimiste et espiègle. Au reste, tous les habitants sont sympathiques, même les suspects. Ce n'est tout de même pas Mme Boursicault, l'infirme du deuxième étage, qui a pu tirer sur un policier ? La vérité va d'elle-même venir au-devant de Maigret. Et nous découvrirons une fois encore comment les vies en apparence les plus tranquilles peuvent receler bien des secrets...
Un recueil de trois nouvelles, dont la première avec le commissaire le jour de Noël.
Une enquête de Maigret qui commence avec pas grand chose. Une petite voisine d’en face qui voit un père Noël lui apporter une poupée dans la nuit et soulever les lattes du parquet.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) C'était chaque fois la même chose. Il avait dû soupirer en se couchant :
- Demain, je fais la grasse matinée.
Et Mme Maigret l'avait pris au mot, comme si les années ne lui avaient rien enseigné, comme si elle ne savait pas qu'il ne fallait attacher aucune importance aux phrases qu'il lançait de la sorte. Elle aurait pu dormir tard, elle aussi. Elle n'avait aucune raison pour se lever de bonne heure.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) En ce matin de Noël, Maigret s'apprête à passer une journée tranquille en compagnie de son épouse. Il vient tout juste de terminer son petit déjeuner quand deux voisines viennent le trouver et lui raconter un petit incident : dans la nuit, la nièce de l'une d'elles a eu la visite du Père Noël.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La maison des objets qui bougent
Il était sept heures et demie. Dans le bureau du chef, avec un soupir d'aise et de fatigue à la fois, un soupir de gros homme à la fin d'une chaude journée de juillet, Maigret avait machinalement tiré sa montre de son gousset. Puis il avait tendu la main, ramassé ses dossiers sur le bureau d'acajou. La porte matelassée s'était refermée derrière lui et il avait traversé l'antichambre. Personne sur les fauteuils rouges. Le vieux garçon de bureau était dans sa cage vitrée. Le couloir de la Police Judiciaire était vide, une longue perspective à la fois grise et ensoleillée.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) II était sept heures et demie. Dans le bureau du chef, avec un soupir d’aise et de fatigue à la fois, un soupir de gros homme à la fin d’une chaude journée de juillet, Maigret avait machinalement tiré sa montre de son gousset. Puis il avait tendu la main, ramassé ses dossiers sur le bureau d’acajou. La porte matelassée s’était refermée derrière lui et il avait traversé l’antichambre. Personne sur les fauteuils rouges. Le vieux garçon de bureau était dans sa cage vitrée. Le couloir de la Police judiciaire était vide, une longue perspective à la fois grise et ensoleillée
C’est une loi qui semble universelle, les plus gros bouffent les plus petits… et ainsi de suite
Dans les banlieues, 9-3, périfs et autres portes de Paris interlopes, tout le monde se sert. De la petite criminalité à la police, c’est la loi du plus fort et la justice… il faut la faire soi-même.
Ou crève !
Deux albums au traitement scénaristique un peu hésitant, mais avec un traitement graphique de Cinna remarquable (entre Eisner et Vivès), aux noirs et blancs aussi violents que le monde qu’elle décrit.
La loyauté y est-elle possible ? Et l’amour ? Une vie en désespérance
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Entrée Nord
N3
Bobigny
Meaux
Pantin - centre
Sortie Sud
Carrefour
Salut, Cheyenne.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) 1. A Paris, Moudy, Alex et Samir tentent de survivre tant bien que mal. Les deux premiers travaillent dans un centre de tri des ordures ménagères, tandis que le troisième vend des cigarettes de contrebande sous le métro aérien
2. Comme des funambules, Moudy, Alex et Samir marchent sur le bord de la vie. Moudy tue un vigile lors d'une manifestation, sa vie bascule. Celle de Samir est plus agréable. Avec la belle Cheyenne, ils s'en vont en direction du soleil
Premier opus qui en a vu deux avec Olympia, la grande Odalisque est une BD à suspense d’un groupe de femmes monte en l’air, des voleuses d’art un peu obsédées sexuelles, un peu branquignoles et qui n’ont pas froid aux yeux.
Une bande dessinée vraiment impressionnante dans le traitement du mouvement, des corps et de la représentation des espaces.
Un scénario hollywoodien pour une production française bien rythmée
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller chercher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. À la recherche d'un chauffeur, elles rencontrent Sam, une championne de moto aux multiples talents. Le trio qui vient de naitre est appelé à entrer dans la légende... Quand l'étoile montante de la BD française s'associe à l'un des meilleurs duos de la BD indépendante pour réinventer les trois héroïnes les plus connues (et les plus sexy) de l'animation japonaise, le résultat ne peut que faire des étincelles
Comme pour le premier opus, le scénario peut sembler bricolé, mais la sauce prend et on se retrouve vite à se laisser charmer par ce trio de voleuses un peu foutraques, Alex, Carole et Sam.
Une histoire à la Ocean (onze, douze ou que sais-je) à la française et au féminin
Une bande dessinée aux graphismes et couleurs de haut niveau pour un bon petit thriller bien tendu à la fin qui dégomme tout ! Ou pas ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Alex, Sam et Carole sont les braqueuses les plus sexy que la terre (et la bande dessinée) ait portées. Drôles de dames des temps modernes, elles peuvent accomplir les plus grands coups et ne reculent devant aucun obstacle. Après "La Grande Odalisque", prix Landerneau 2012, les auteurs à succès Bastien Vivès (Polina, Last Man) et Ruppert & Mulot ("La technique du périnée") redonnent vie à leurs héroïnes favorites. On les avait quittées en mauvaise posture après le périlleux cambriolage du Louvre et la disparition de Carole. Pour qu'elles reprennent du service, il leur faudra cette fois une mission incroyable ? ce sera le vol de trois tableaux, parmi lesquels l'Olympia de Manet, exceptionnellement exposé au Petit Palais, à Paris. La suite d'un univers créé à six mains avec un plaisir évident, au sein duquel le fantasme devient joyeuse série B, les dialogues truculents rythment l'action et où l'aventure se transforme en un récit moderne, dynamique et terriblement drôle